CHRONIQUES

Par Samuel Nja Kwa

JAZZ

Miles Davis, Merci Miles ! (Live at Vienne), Rhino Records, 2021
Le 1er juillet 1991, Miles Davis faisait sa dernière apparition sur la scène du festival Jazz à Vienne. Deux mois plus tard, il n’était plus de ce monde. Son souffle demeure, son héritage est incommensurable. Les mots seuls ne suffisent pas pour décrire cette bande son du trompettiste. Merci au label Rhino qui nous fait revivre ces instants mémorables à travers ce double-CD qui célèbre la mémoire d’une légende durant le « Black Music Month ». Une obligation de se procurer l’album ou de l’écouter en streaming.

Cheick Tidiane Seck, Timbuktu (The Music of Randy Weston), Komos, 2019
« Pendant l’enregistrement de l’album, je repensais au rire de Randy Weston. A travers cet album, je me projette vers le langage du pianiste. » Confie le pianiste malien Cheick Tidiane Seck à un journaliste. Ainsi propose-t-il une œuvre aux accents « westoniens » soutenu par une rythmique africaine qui n’est pas sans rappeler les prestations du pianiste américain, décédé le 1er septembre 2018. D’entrée, on entre dans le monde de la légende du jazz. Tanjah. Sur les titres Timbuktu et African Cookbook, Cheick Tidiane invite Manu Dibango à ses côtés. Encore un monument à graver dans nos mémoires. Avec Mr. Randy, le dernier titre, la messe est dite.
Découvrir : https://www.youtube.com/watch?v=3O_PYTp1fA4

Roberto Fonseca, Yesun, Wagram Music, 2019
Issu d’une famille d’artistes de la Havane, Roberto Fonseca ne peut échapper à son destin. Percussionniste à ses débuts, il adopte très tôt le piano qu’il ne quittera plus. Fort de son expérience au sein du groupe Buena Vista Social Club qui l’emmène sur les scènes internationales, il développe une musique novatrice, entre rythmes afro cubains, jazz, funk, soul, rap, rock et africains. Son nouvel opus en est l’illustration. Lors de notre interview, il reconnait volontiers que sa musique est son passeport. Un homme libre, qui marque de son empreinte l’histoire de la musique cubaine.
Découvrir : https://www.youtube.com/watch?v=mhNKC6HPubg

Anthony Joseph, The Rich Are Only Defeated When Running For Their Lives, Heavenly Sweetness / Idol / L’Autre Distribution
De son verbe, de sa rhétorique, le poète jazzman trinidadien londonien Anthony Joseph scande son histoire. Celle de son peuple. Tel un griot, il raconte le voyage, ses souvenirs à travers des photos et la découverte de son « nouveau chez lui ». Londres. Leader incontesté, sur la ligné d’in Linton Kwesi Johnson, de sa voix puissante et suave, Anthony Joseph interroge, interpelle. Son jazz, libre et engagé, rythme son discours. Ses mélodies tournent en boucle, elles captent l’attention. En transe, on entre dans la danse.
Découvrir : https://www.youtube.com/watch?v=Jlammz2Kqdg

Mino Cinelu / Niels Petter Molvaer, SulaMadiana, Modern Recordings, 2020
La magie de la musique est qu’elle rassemble, créé la communication et permet l’échange. Ainsi le percussionniste, guitariste et chanteur Mino Cinelu et le trompettiste Niels Patter Molvaer vont-ils se croiser aux abords d’un festival et décider de travailler ensemble. Ils juxtaposent les noms de leur île respective, Sula pour le Norvégien et Madiana pour le Martiniquais et baptisent le fruit de leur collaboration du nom SulaMadiana. Ce titre est aussi un hommage à Manu Dibango, que Mino Cinelu a souvent côtoyé. Des sonorités électro acoustiques : le triangle, le tambour, le udu, la trompette électrique, à la fois rythmées et mélodieuses. L’album est à l’image des deux musiciens à forte personnalité.
Découvrir : https://www.youtube.com/watch?v=5FgOCqY_PKU

Tony Allen et Hugh Masekela, Rejoyce, World Circuit, 2020
Le trompettiste sud-africain et le batteur nigérian Tony Allen se sont rencontrés pour la première fois en 1975 à Lagos chez Fela Kuti. À l’époque, ils envisageaient d’enregistrer un album commun au Ghana. Ce qui n’arrivera pas. 35 ans plus tard, ils relancent cette idée et enregistrent à Londres un opus qui témoigne de leur ultime rencontre. À cause de la disparition prématurée du trompettiste, le projet est mis de côté. Afin de lui rendre hommage, deux ans après, le batteur récupère les bandes et décide de le finaliser.
Hugh Masekela nous régale tantôt au chant, tantôt à la trompette. Tel un métronome, Tony Allen, à la batterie, aux percussions et au chant, semble imperturbable. Il est le Maître du rythme. Les deux leaders sont entourés de la jeune garde londonienne : Joe Armon-Jones aux claviers et Mutale Chashi à la basse.
Découvrir : https://www.youtube.com/watch?v=XMOJg16oHdI

Damian Nueva, Orisun, Nootropic, 2018
Bien que ce soit son premier album, le contrebassiste afro cubain propose une musique élégante et pleine de maturité. Parti de la Havane il y a quelques années, en passant par l’Espagne, le musicien a posé ses valises à Paris depuis presque 7 ans. Il s’est confronté à d’autres musiciens d’horizons diverses, à l’image de la chanteuse marocaine Oum, qu’il accompagne souvent sur scène. Sa musique illustre ses rencontres et son expérience. Le contrebassiste n’oublie pas d’où il vient, il crée des ponts entre le blues, le jazz, la soul, le rock, et les rythmes afro cubains. On navigue tout en douceur.
Découvrir : https://www.youtube.com/watch?v=vW25JRhTZTA

Ajoyo, WAR CHANT, Shems, Records / L’Autre Distribution 2020
Le saxophoniste tunisien Yacine Boularès, installé à New York depuis 2009, est à l’origine du groupe de jazz multi-ethnique Ajoyo. Leur musique, d’influence jazz, soul, caribéenne, nord-africaine et Afrique subsaharienne est une célébration de la vie. Elle est festive. Pour ce deuxième opus, le saxophoniste fait le choix de changer de team. Résultat ? Une musique un peu plus propre qui, tout de même, conserve sa spontanéité. On reconnaît les solos du saxophoniste, sobre et pertinent. L’album est un regard sur la société américaine sous l’ère « trumpiste ». War song (chant de guerre) annonce la couleur.
De prestigieux invités donnent la réplique au continuum : Le trompettiste Takuya Kuroda (Blue Note) sur le titre Assyko, le vibraphoniste Joel Ross (Blue Note) sur Syzygy, la voix soul d’Akie Bermiss sur Jojo’s Groove et la voix suave du chanteur sud-africain Vuyo Sotashe sur Better Love.
Découvrir : https://www.youtube.com/watch?v=kvWRz40Dj6o

Omar Sosa, An East African Journey, Ota/Pias, 2021
Le pianiste cubain Omar Sosa est prolifique. Bourreau de travail, son esprit est en gestation perpétuelle. Alors qu’il est en tournée en Afrique de l’Est en 2009, il se sent inspiré et décide d’enregistrer cet album au fil de ses rencontres avec des musiciens locaux. Ce qui donne un carnet de voyage en musique. De Madagascar au Soudan, en passant par l’île Maurice, la Zambie, l’Ethiopie, le Kenya, on découvre les pays à travers la musique dans laquelle le pianiste s’intègre. Ne dit-on pas que la musique est un langage universel ? Omar Sosa n’a pas de mal à trouver la bonne formule pour nous offrir un album de toute beauté. « Je cherchais comment mettre en valeur au plus juste ces fleurs magnifiques, nées en Afrique. » Confie-t-il.
Découvrir : https://www.youtube.com/watch?v=_7caxLx7KXI

Carmen Souza, The Silver Messengers, Galileo Music Communication, 2019
Avec son neuvième album, la guitariste et chanteuse capverdienne Carmen nous rappelle que le pianiste Horace Silver, pionnier du hard bop, est originaire de Cap-vert. Elle lui rend hommage et reprend quelques titres du répertoire de son compatriote ainsi que deux créations personnelles.
Cet opus, paru en janvier 2020, n’a pas reçu une large couverture médiatique. Il n’en demeure pas moins qu’il mérite une attention particulière. Chaque titre est remis au goût capverdien. Chaloupé, percussif et entraînant. Au fil des plages, la guitariste nous livre quelques explications sur ses interprétations. Elle est accompagnée du bassiste Theo Pascal. L’âme du créateur des jazz Messengers nous accompagne tout au long de ce périple musical. Une belle manière de célébrer le cinquième anniversaire de la disparition de Horace Silver.
Découvrir : https://www.youtube.com/watch?v=hAV3GiljHZk

Ray Lema et Laurent De Wilde, Wheels, Gazebo / One Drop, 2021
Cela fait déjà un moment que les pianistes Ray Lema et Laurent De Wilde tournent avec ce projet à quatre mains. Les deux musiciens, qui se connaissent depuis vingt-cinq ans, affichent leur discrète complicité sur scène. Une discussion sur piano qu’il faut suivre avec attention. Des notes qui s’entremêlent, se superposent et qui s’harmonisent sur neuf plages pour le bonheur de nos oreilles.
Vus sur scène, les artistes sont en parfaite communion. Pas une note au-dessus de l’autre. Ils s’écoutent, se répondent et affichent un sourire de satisfaction.
Découvrir : https://www.youtube.com/watch?v=uKw4ICqjuJ4

Xavier Belin, PiTakPi, Déluge/Socadis, 2021
À en croire toutes les éloges reçues depuis la sortie de son premier album, le pianiste martiniquais a déjà réussi son pari. Son nouvel opus met en valeur sa culture musicale Martiniquaise et européenne. Le ti-bwa est au centre de sa création. Le ti-bwa étant un instrument percussif traditionnel, typiquement martiniquais. Pour l’accompagner dans cette nouvelle aventure, il convie son ami, Laurent Emmanuel Bertholo à la batterie, Elvin Bironien à la basse et Alexis Valet au vibraphone. Et le quartet séduit par sa jeunesse et sa virtuosité. On ressent l’implication des musiciens dans chaque titre. Il en émane une impression d’évidence.
Découvrir : https://www.youtube.com/watch?v=ejC5OA22T9I

AFRIQUE

Sam Mangwana, Lubamba, Pias, 2020
Sam Mangwana est à la fois un panafricaniste et une référence de la musique africaine. Son dernier album symbolise sa vie, faite de voyage à travers le continent, illustrée par une kyrielle de rythmes. De son Congo natal au Mali, en passant par le Mali, le Cameroun et la Côte d’Ivoire, il raconte son histoire, faite de rencontres et d’échanges. Qu’il chante en français, en kikongo, en swahili, en lingala ou en portugais, l’artiste nous embarque dans son univers, à la découverte d’une Afrique riche et diversifiée.
Manu est invité sur le titre qui ouvre l’album, Juventude actual. Le souffle du saxophoniste camerounais soutient la voix de Sam Mangwana, qui chante cette jeunesse qui s’est détournée des traditions pour embrasser d’autres cultures, moins contraignantes. Le second titre, Félicité, est une reprise d’un succès de l’immense Joseph Kabasélé, remis au goût du jour. Les autres chansons sont des compositions originales du chanteur, attaché à ses racines. Un album à la fois joyeux et nostalgique, qui rappelle les indépendances africaines.
Découvrir : https://www.youtube.com/watch?v=8-CTnq9DBNg

Francis Bebey, Dibiye (version deluxe), Peewee ! / Believe, 2021
Le 1er juin 1998, sortait cet album de Francis Bebey, qualifié à l’époque de meilleure œuvre du guitariste. L’album de la maturité, dans le bon sens du terme, entonnait la presse. Quelle merveilleuse idée de le rééditer. Cette nouvelle édition permet de comprendre la place spéciale qu’occupe le Camerounais Francis Bebey dans nos cœurs. Cette œuvre est certainement la plus importante de sa carrière. Elle marque une rupture avec ses précédents albums et souligne une réelle volonté de se renouveler. Accompagné de son quartet Amaya, composé du bassiste Noël Ekwabi, et ses fils Patrick et Toups Bebey, il raconte l’Afrique.
Cette réédition version deluxe contient 3 titres bonus.
Découvrir : https://www.youtube.com/watch?v=NwGBbw6I0iU

Bantu, Everybody get agenda, Soledad Production/Brokensilence, 2020
Ade Bantu, leader du groupe Bantu est un artiste militant. Il s’appuie sur un groove afro-funk pour dénoncer les injustices au Nigéria. Son nouvel album est prémonitoire. Il colle avec l’actualité dans son pays. Entre Manifestations, grèves, corruption, délestage, la défaillance de l’état et l’argent sale, l’artiste critique le gouvernement sur un ton humoristique. Animal Carnival par exemple dénonce le pillage des caisses de l’état, comme des singes voleurs. L’album dénonce ce que subit la population au quotidien. Seun Kuti intervient dans le titre Yeye Theory.
L’album est sorti au début de la pandémie, le groupe prévoit une tournée européenne pour le défendre sur scène.
Découvrir : https://www.youtube.com/watch?v=QeNVVa_pb1Q

Kristo Numpuby & Assiko Symphonie, Tafel, Lon Yes, 2021
Le guitariste et chanteur Kristo Numpuby a toujours rêvé de cordes. Celles qui se marient si bien au rythme de la forêt, comme pour rappeler la rencontre entre l’Europe et l’Afrique. Cette prouesse n’est pas si évidente. Et pourtant, l’artiste camerounais y croit et déploie tout son talent. Il en ressort un opus de 13 titres de haute voltige. Dans le désordre : Cousin Sawa, Siko Blue, Afro Tango, African Strings, Batouri Song, Loin de ma forêt… Chaque composition raconte l’imaginaire du guitariste chanteur né à Paris, qui se souvient du pays de ses ancêtres. On en redemande.
Découvrir : https://www.youtube.com/watch?v=T8xubuJtEnc

Magou Samb et Raphaële Murer Melo’nomade, Dakar Transe
Raphaële Murer vient de Strasbourg, où elle a étudié la musique classique. Elle a une préférence pour la musique de chambre et reste ouverte à d’autres musiques. D’où sa rencontre avec le chanteur et guitariste sénégalais Magou Samb. Ce dernier l’entraîne dans sa transe urbaine. Ensemble, ils explorent le blues de Ngor, chanté par les pêcheurs lébous pour se donner la force d’affronter la mer.
A travers cet opus, les deux musiciens harmonisent leurs cordes et proposent un voyage spirituel et thérapeutique. De sa voix rauque et profonde, la chanteur nous guide vers une quête intérieure et libère notre esprit. Nul besoin de comprendre le sens des paroles pour plonger dans ce monde rempli de symboles.
Découvrir : https://www.facebook.com/watch/?v=2057268014561938

Pat Kalla & le Super Mojo, Hymne à la vie, Pura Vida, 2021
L’artiste Franco-Camerounais Pat Kalla a été nourrit à la sauce gombo et au manioc. Il connait le son des ancêtres. Manu Dibango et Francis Bebey l’ont guidé. Avec son combo lyonnais, il invite à la danse. Leur musique est joyeuse et festive. Un mélange de rythmes d’Amérique du Sud et d’Afrique, des mélodies simples et efficaces. Le chanteur s’efforce de parsemer subtilement quelques mots en duala (dialecte du Cameroun), dont il se souvient. Priorité à la basse, lourde, percussive et « groovy », propre à la musique camerounaise. L’idée est de bien profiter de la vie.
Découvrir : https://www.youtube.com/watch?v=sIe5utn_9kM

Vaudou Game, Noussin, Hot Casa Records, 2021
Vive l’Afro Funk, Vaudou game est toujours là ! Et voici le quatrième album du chanteur guitariste natif de Lomé Peter Solo et son vaudou Game revu et corrigé. L’artiste, confiné dans son studio avec sa bande, Vaudou game, nous livre un afro groove festif et spirituel. Comme le souligne le titre en mina (langue du togo) de cet opus, « Restons fort ». De l’ambiance morose du confinement naît l’espoir et la joie de vivre. Ne pas baisser les bras et rester positif. Bien qu’enfermés dans un studio, les musiciens ont libéré leur créativité à travers la musique. L’album est inclassable, funk-rock-blues psychédélique des années 70, afrobeat, le guitariste chanteur y a mis son expérience et son énergie. Il garde le cap.
Découvrir : https://www.youtube.com/watch?v=H8aQss6ZgCw

Dobet Gnahoré, Couleur, Cumbancha, 2021
Bientôt un an que la chanteuse ivoirienne Dobet Gnahoré est rentrée vivre dans son pays natal. Cette période correspond au début de la pandémie. Frontières fermées, tournées annulées, elle doit revoir ses plans et se lance dans ce nouveau projet. Elle s’imprègne de son nouvel environnement et fait appel à la scène locale. La chanteuse en sort plus forte et produit un sixième album plein d’espoir, d’optimisme et de réalisme. Dobet Gnahoré se met à nu. A l’écoute de ses paroles, elle nous ouvre les portes de son cœur et de sa vie. Ses croyances, à travers Rédemption. Son besoin d’être entourée de sa famille explique son retour en Côte d’Ivoire, Ma Maison, ou encore Lève-toi et Vis ta vie. L’ambition de la chanteuse est de présenter une Afrique contemporaine.
Découvrir : https://www.youtube.com/watch?v=lE16OIHTqww&t=3s

SÉLECTION ESCALE BANTOO : IYENGA (RDC)
Par Tony Mefe

Le titre “La Maison monde” contenu dans l’album “Enfantillages 2” va permettre à IYENGA de mêler sa voix à celles de Jocelyne Béroard et Jacob Desvarieux du groupe mythique Kassav. En 2017, elle met sa voix dans le morceau “Joli Zoo” tiré d'”Enfantillage 3″ dans lequel pose Grand Corps Malade. La voix, c’est donc l’instrument par lequel IYENGA s’exprime en femme africaine pour chanter l’amour, les rencontres, la liberté, les joies, mais aussi les blessures, afin de célébrer la vie dans toute sa beauté.
En 2018, IYENGA sort son premier disque “Lonkaya”, un savoir-faire musical « Made in Congo » qui a valu à l’album deux (2) nominations aux AFRIMA 2018 (All Africa Music Awards) au mois de Novembre au Ghana et une sélection en finale de l’édition 2018 du Prix Découvertes RFI.
Sa passion pour le chant commence dès le bas âge. Très jeune, elle part à Kinshasa où elle mène ses études tout en continuant à exercer sa voix. Elle commence sa carrière musicale dans le gospel. Elle chante dans une chorale à Kinshasa lorsqu’elle est repérée en 2012 par le producteur et arrangeur Zola Tempo durant un festival de musique. C’est ainsi que commence sa carrière solo.
Iyenga est l’une des têtes d’Affiche du prochain Salon de l’Escale Bantoo à Kinshasa du 21 au 24 juillet 2021.

Découvrir : https://www.youtube.com/watch?v=D1aQxMN8xEY

KREYOL

Christine Salem, Mersi, Blue Fanal, 2021
La chanteuse et percussionniste réunionnaise Christine Salem est la preuve que le maloya s’adapte à tous les styles de musiques. Rock, negro spiritual, blues, folk. Les treize titres qu’elle propose nous révèlent la douceur son timbre vocal, roque. D’entrée, avec Anou in Mersi, on entre dans le monde de Christine. On se surprend à se balancer sur Tyinbo, un des titres phares de l’album, ou encore sur Izaé, une chanson qui pourrait être chantée par des Créoles du Mississipi. Le voyage s’agrémente de folk avec Mama Africa. Le violon et les slides de guitare se répondent. Chaque titre est un engagement de la réunionnaise.
Découvrir : https://www.youtube.com/watch?v=-iTrCmVoIjs

David Walters, Soleil Kréyol, Heavenly Sweetness, 2020
S’il faut définir donner et un nom à la musique, de David Walters elle est « soul-créole ou afro-caribéenne ». Il l’a écrite pour l’incarner sur scène. Dès la première écoute, on éprouve l’envie de danser. « Sur scène, je veux faire une musique qui soit vivante et surtout qui fasse effet miroir avec le public. » affirme-t-il.
Les textes sont en anglais et en créole, pour marquer ses racines, et se rappeler de sa grand-mère décédée. « C’est elle qui m’a initié à cette langue. » David crée une musique-monde qui lui permet de se sentir partout chez lui.
Découvrir : https://www.youtube.com/watch?v=_TRBe2UXqec

Gwendoline Absalon, Vangassy, Ting Bang/ L’Autre distribution, 2020
Issue d’une famille malbar, une ethnie d’origine indienne installée à la Réunion depuis de nombreuses années, Gwendoline Absalon a dû braver les interdits pour atteindre son objectif, faire de la musique. « À la maison, je n’étais pas encouragée à me lancer dans la musique » se souvient-elle. Son père a d’autres projets pour elle. La jeune fille ne baisse pas pour autant les bras. Un oncle musicien la pousse à jouer de la guitare, puis elle se forme au chant lyrique.
Pour son deuxième album, Gwendoline fait appel à l’excellent pianiste martiniquais Hervé Celcal, qui signe des arrangements maloya-bèlè-jazz à la fois feutrés et chaloupés. La voix de la chanteuse apprivoise cette mandarine sauvage, aux saveurs singulières, typique de l’île de la Réunion.
Découvrir : https://www.youtube.com/watch?v=ACBj1c9ZaJc

Saïna Manotte, Ki Moun Mo Sa, 2020
La chanteuse guyanaise Saïna Manotte étudie la musique dès l’âge de 4 ans. « J’ai toujours baigné dans la musique. Après le lycée, je me suis lancée dans études de musicologie, j’ai vraiment la musique chevillée au corps », souligne-t-elle. La Guyane, cette terre de France lointaine située entre le Brésil et le Surinam est sa principale source d’inspiration. Délicate, l’artiste dévoile sa musique et ses textes dans ce premier opus. Des chansons qui parlent de quête d’identité créole et des sujets qui lui tiennent à cœur : la femme, la créolité, l’amour.
Découvrir : https://www.youtube.com/watch?v=oj1HG4jaka8

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