OMAR, « There’s Nothing Like This »
Personne n’a oublié le chanteur anglais Omar Lyefook MBE, plus connu sous le nom d’Omar. Le titre « There’s Nothing Like This » a marqué ma génération. Je ne compte plus le nombreux de fois où j’ai susurré ce refrain. Puis il y a eu « Be Thankfull », le summum de la soul à mon époque.
Le chanteur est souvent passé dans une célèbre salle de jazz parisienne, mais chaque fois j’avais un empêchement. Lorsque l’occasion s’est à nouveau présentée, je n’ai pas hésité. En avant la musique.
Chaque semaine, je prends du plaisir à lire la newsletter de Sophie Louvet. Vous vous demandez sûrement qui est cette dame ? C’est celle qui fait le lien entre les artistes et la presse. Elle est en charge de la promo des nouveaux albums, des dernières parutions. Vous l’avez compris, il faut être dans ses petits carnets. Pourquoi je vous parle d’elle ? Ben parce qu’elle a aussi la charge de la promo des festivals et des clubs de musique. Donc, lorsque j’ouvre ma boîte mail, je découvre sa newsletter. Et que vois-je ? Omar en concert le 17 mars 2023 au Jazz Club Étoile, Le Méridien, Porte Maillot à Paris.
Ce club de jazz a été créé en 1975 sur une idée du batteur Alexandre Galepides, dit Moustache. Lionel Hampton, Dizzy Gillespie, Cab Calloway, BB King, Count Basie, DD Bridgewater, Diane Krall, foulent la scène de ce club qui devient rapidement incontournable. Ça c’est pour la petite histoire. Direction le club.
Lorsque j’arrive au club de jazz, je comprends que je ne suis pas le seul nostalgique. De nombreuses personnes sont là pour Omar. Je m’installe donc dans la file qui commence à se former. Dans ma tête, j’ai l’impression d’entendre le chanteur jouer « There’s Nothing Like This ». Quelques souvenirs me reviennent, rapidement j’entre dans le club, puis l’hôtesse m’installe. Au loin j’aperçois Omar, il a toujours ou presque la même coupe de cheveux, il n’est plus le jeune homme flamboyant de ses débuts mais il n’a pas trop changé.
Lorsque la programmatrice du club monte sur scène, elle est toute excitée. Visiblement l’artiste Omar lui fait aussi de l’effet. « There’s Nothing Like This ». Elle parle de sa rencontre avec le quartet qui accompagne Omar, QCBA, « une idée originale de Quentin Collins à la trompette et de Brandon Allen au saxophone », Ross Stanley à l’orgue et James Maddren à la batterie. Pour l’occasion, les artistes célèbrent la sortie de l’album « Live at Last ».
Le groupe va donc monter sur scène et jouer quelques chansons de leur opus. Ce sont des virtuoses, ils maîtrisent parfaitement leur instrument, ça « groove ! ». Omar est à son tour accueilli sur scène comme il se doit. Il « fait le job, comme on dit dans le milieu. Le premier set est irréprochable. Lorsque le groupe revient pour un second set, je me dis que c’est là qu’il entonnera « There’s Nothing Like This », ils rendront hommage à Lionel Hampton. Je me dis qu’il a dû chanter ce titre plus de mille et une fois, qu’il ne le chantera pas cette fois-ci. Le concert tire à sa fin, je n’entendrais jamais cette chanson que j’ai tant appréciée. Du concert je dirais qu’il était presque parfait ! De retour à la maison, j’allume mon ordinateur pour entendre une dernière fois « There’s Nothing Like This ». Il est 1 heure du matin, je vais me coucher.
Samuel Nja Kwa