Rencontre avec Basile Ngangue, Directeur du Festival International du Film Panafricain de Cannes

« Proposer le Meilleur du cinéma et de la Culture panafricaine, se développer, atteindre l’excellence. »

Entrepreneur culturel, journaliste et activiste, Basile Ngangué Ebelle s’apprête célébrer le 21ème anniversaire du Festival International du Film Panafricain de Cannes du 23 au 27 octobre 2024. Rencontre.

Couleur Café :  Le festival fête ses 21 ans, C’est la majorité dans certains pays africains, comment est née l’idée de ce festival ?

Basile Ngangué Ebelle : Les magnifiques idées sont le propre du vivant. Je voulais créer depuis des années un événement liant l’image aux autres formes d’Art. Je suis avant tout un entrepreneur culturel dans les traditions des Hommes d’Affaires Sawa et Douala (littoral du Cameroun). Notre objectif est de valoriser l’excellent travail de nos cinéastes. Mais surtout de changer le monde devant sa porte. Je suis Cannois et même si cette idée datait avant mon installation à Cannes en 1999, c’est dans cette ville que les choses se sont imposées naturellement. Le Cinéma est le vecteur d’une culture et d’une projection du monde d’aujourd’hui et de demain. Nous sommes un Espace de partage et d’innovation.

CC : Après 21 années d’existence comment ce festival a-t-il évolué ?

BNE : Le festival a évolué positivement. Ce cinéma est l’Avenir. Nous sommes plus que jamais indépendant dans notre dynamique managériale. L’histoire et la vie nous donnent raison dans cette quête permanente des équilibres. Le cinéma panafricain trouve sa place avec ses moyens dans le concert mondial aujourd’hui. Nollywood s’est imposé parce que le cinéma nigérian s’est inventé. Il n’a pas cherché à copier les modèles existants. Il a triomphé par sa culture. Son format est à l’odeur du pays. Les autres pays africains sont entrain de trouver leur propre chemin. Nos films sont beaux parce qu’ils se pensent africains. J’aime

Cette nouvelle génération de cinéastes. Elle est libre dans sa créativité. Elles/Ils sont les enfants de Sembene Ousmane. La liberté et la  créativité sont déterminantes dans leurs réalisation. La numérisation a facilité les choses. 

Nous voulions être un business model simple et nous le réussissons au quotidien. Le Festival évolue excellemment  bien. Il est au cœur de la naissance du cinéma du 21ème siècle.

CC : Comment s’est faite la sélection des films ?

BNE : Le Festival est très exigeant dans ces choix. Dans notre sélection 2024, deux ou trois films ne sont pas au niveau mais leur originalité et les questions abordées sur l’état du monde nous ont amené à les sélectionner. Il ne faut pas oublier que le Festival est organisé et produit par l’Association Nord-Sud Développement née en 1997 à Lille. Cette institution a pour vocation de participer à l’équilibre des relations Nord-Sud. Le choc des mensonges de la 1ère et 2eme guerre du Golfe nous ont fait réagir par la mise en place de projets culturels favorisant le mieux vivre ensemble tout en restant ferme dans nos fondamentaux (l’éthique et la liberté). 

CC : Ce festival présente des films africains, de la diaspora, j’entends par là des films réalisés par des Afro-descendants, est-ce sa vocation ?

BNE : Oui, c’est sa vocation. Il met ses films en confrontation positive par le Dikalo Award. Le but pour tous est d’innover et de tendre vers le Meilleur. Le Festival est ouvert sur le monde. Les réalisateurs du monde entier  y participent par le biais de leurs œuvres panafricaines (actrices, acteurs africain(es) descendant(es), lieux de tournage, production etc…). En sommes une entreprise mondiale dans sa particularité panafricaine. Nous voulions montrer le caractère universel du cinéma et de la culture panafricaine.

CC : Parlez-nous de la programmation de cette édition, à quoi doit-on s’attendre ?

BGE : La programmation est magique. Elle vous attend. Les films sont beaux qu’ils soient du réel ou de la fiction. Je vous invite à consulter notre site www.fifp.fr pour vous rendre compte de la chance que nous vous offrons en mettant à votre disposition à l’Espace Miramar et à l’Hôtel Martinez à Cannes, le Meilleur du Cinéma du 23 au 27 octobre 2024.

CC : Quelle est l’ambition de ce festival ?

BNE : Proposer le Meilleur du cinéma et de la Culture panafricaine, se développer, atteindre l’excellence.

Plus d’information sur la programmation :

www.fifp.fr 

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