ALAIN BIDJECK, « Promouvoir l’excellence africaine »

Interview et photographie : Samuel Nja Kwa

Entrepreneur culturel d’origine camerounaise, Alain Bidjeck a quitté son Cameroun natal pour la France en 1983. Après avoir suivi des études de technique commerciale, marketing et management de projet, il se lance dans des projets inédits : Africaphonie, de 2007 à 2011 puis le Moca en 2016, dont la sixième édition se déroulera à Paris les 17 et 18 juin 2021. Il dévoile son programme.

En quelle année avez-vous créé le Moca et pourquoi ?
A la fin de mes études j’ai commencé à travailler avec des artistes, de toutes les origines, et très tôt j’ai compris qu’il était essentiel de promouvoir la culture africaine. A travers et avec eux, j’ai commencé à développer des projets comme le festival Africaphonie, des films documentaires, jusqu’à ma rencontre avec le bassiste camerounais Hilaire Penda, Directeur de festival, qui a partagé avec moi sa vision et son rêve de créer un Centre des cultures d’Afrique en France. C’est dans ce contexte qu’est né le Moca, un événement qui réunit les artistes, les entrepreneurs culturels dans les Industries culturelles et créatives afro-contemporaines.

Justement qu’est-ce qu’une Industrie Culturelle et Créative ?
Les industries culturelles comprennent plusieurs disciplines : La musique, le cinéma, la danse, le théâtre, les arts visuels, la mode, le livre.
Aux industries créatives, on associe les jeux vidéo, les médias etc…

Le Moca continue malgré la pandémie, comment s’organise-t-il ?
Nous nous sommes adaptés à ce contexte en produisant en 2020 une édition digitale. Cette année nous produisons une édition hybride, c’est-à-dire en présentiel et en digital qui aura lieu les 17 et 18 juin dans les salons de l’hôtel de ville de Paris et en ligne sur notre site internet, le-moca.com.

Comment le Moca évolue-t-il ?
En 6 ans le Moca a invité plus de 230 intervenants issus d’Europe, d’Amérique et d’Afrique. Notre objectif, à travers cet événement est de favoriser les échanges entre les créateurs et entrepreneurs de ce vaste espace culturel. Le Moca est aussi une plateforme qui donne la possibilité aux créateurs de devenir entrepreneurs.

Quel est le thème principal de cette édition ?
Le thème de cette édition est AFRICA FOR FUTURE. Nous voulons interroger et mettre en perspective la vision du monde qu’ont les créateurs afro contemporains dans un contexte de changement où les possibilités de collaborations entre l’Afrique et le monde s’amplifient par la présence de la diaspora africaine et les technologies numériques.

Quels seront les temps forts du Moca ?
La thématique du forum se décline en 3 axes :
• Créer de nouveaux récits 
• Construire de nouvelles collaborations 
• Les ICC face aux défis du changement.
Nous avons mis en place un Moca-Lab : il s’agit d’une création artistique collaborative entre danseurs, musiciens et plasticiens diffusée en « live-stream ».
Il y aura le lancement du prix Moca Talent qui récompense des jeunes de moins de 30 ans, porteurs de projets innovants ayant un impact culturel, social et économique.
Les participant(e)s pourront développer leur réseau en ligne à travers notre plateforme.

Pourquoi avoir choisi comme pays invité le Rwanda ?
Je me suis rendu au Rwanda en janvier 2020, j’y ai vu l’incarnation du concept de Renaissance Africaine et d’un modèle dont beaucoup peuvent s’inspirer. C’est une vrai terre d’opportunité, il y a des infrastructures incroyables, qui investit massivement dans le digital et dans les industries culturelles et créatives. D’autre part, j’ai rencontré plusieurs créateurs et entrepreneurs culturels dont le dynamisme m’a séduit et convaincu. Il est important pour le Moca de promouvoir l’excellence africaine. En accueillant le Rwanda, le Moca ouvre un nouvel axe de son développement vers l’Afrique.

Site d’inscription : https://live.le-moca.com

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